Pouvez-vous nous parler brièvement de De Werkclub ?
De Werkclub aide les nouveaux arrivants aux Pays-Bas à trouver leur place dans la société néerlandaise. Pour ce faire, nous formons professionnellement nos membres et les préparons au monde du travail. Même après avoir trouvé un emploi ou étudié, nous restons impliqués en tant que superviseurs. De cette manière, nous garantissons un placement durable avec un minimum de rechute.
Pourquoi pensez-vous qu'il est important de mettre en place ce type de parcours, en particulier pour les nouveaux arrivants ?
Je pense qu'il est très important de se mettre à la place des gens. Nous travaillons avec des personnes qui ont vécu des choses que nous ne pouvons même pas imaginer. Beaucoup de ces personnes ont fui leur pays d'origine à cause de la guerre. Elles ont dû abandonner leur maison et tout ce qui leur était familier. Elles sont arrivées dans un pays qui ne leur donne même pas la possibilité de se construire un avenir. La plupart d'entre eux ont également laissé un emploi dans leur pays d'origine. Mais aux Pays-Bas, ils ne peuvent pas simplement trouver un emploi parce qu'ils ne savent pas comment les choses fonctionnent ici. C'est précisément pour cette raison qu'il est important d'aider ces personnes. Non seulement pour eux, mais aussi pour la société néerlandaise. Si chacun trouve sa place, les Pays-Bas en profiteront également.
Avez-vous un bon exemple d'un nouvel arrivant qui a trouvé un emploi grâce à cette initiative ?
Plus de 100 membres ont déjà fait leurs premiers pas sur le marché du travail. Notre slogan est "d'un emploi de départ à un emploi de cœur". Un premier emploi est important pour trouver ses marques aux Pays-Bas et s'habituer à de nouvelles manières. Mais le but ultime est bien sûr de trouver l'emploi qui vous rendra heureux à long terme. Muhammed, par exemple, a trouvé un emploi de développeur junior chez Madlogic à Eindhoven, ce qui le rendait également heureux en Syrie. Motasim, qui était berger en Érythrée, travaille aujourd'hui comme tapissier chez Roobol à Barendrecht.
Quel est, selon vous, le facteur de réussite de votre initiative ?
Le facteur de réussite du Work Club est le fait que nous restons impliqués, même après avoir commencé à travailler dans l'organisation. Nous disposons d'une équipe diversifiée de personnes qui ont du cœur à l'ouvrage. Les membres peuvent toujours venir nous voir et nous faisons en sorte que tout le monde se sente le bienvenu.
Quel est, selon vous, le plus grand défi à relever ?
La barrière de la langue est sans aucun doute l'un des plus grands défis. Souvent, le problème ne réside pas dans la motivation, les connaissances ou l'expérience des nouveaux arrivants pour trouver un emploi, mais dans leur capacité à communiquer. Il s'agit également d'une pierre d'achoppement lors des candidatures à un emploi. Pour de nombreuses entreprises, une connaissance de base de la langue néerlandaise ne suffit pas, mais elles recherchent quelqu'un qui comprenne également le jargon professionnel.
Quelles sont les deux principales connaissances que vous avez acquises sur les nouveaux arrivants et le travail aux Pays-Bas ?
La motivation des nouveaux arrivants ne fait absolument pas défaut. Ils veulent travailler. On pense souvent le contraire des nouveaux arrivants, à savoir qu'ils aiment vivre d'allocations. Mais dans la pratique, la plupart d'entre eux veulent travailler, mais ne savent pas comment trouver un emploi. Pour le secteur de la construction en particulier, il est intéressant de constater que ces personnes sont des fonceurs. Elles sont pratiques et prêtes à travailler. Que demander de plus ?
Le Work Club fait partie de The Fundament : Newcomers & Work. Cette plateforme soutient les initiatives sociales axées sur la construction, les soins, l'entreprenariat et l'hôtellerie, et développe les connaissances sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour le passage des nouveaux arrivants sur le marché du travail.